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Frais de scolarité : l'abolition des frais de scolarité plus viable au plan socio-économique que leur augmentation
MONTREAL, le 22 janv. /CNW Telbec/ - Une étude réalisée par l'Institut de
recherche et d'informations socio-économiques (IRIS), révèle que l'abolition
des tarifs pour l'accès aux études postsecondaires est à privilégier face aux
hausses de frais de scolarité afin de garantir l'accessibilité et d'enrayer
les obstacles financiers liés à l'endettement.
L'étude démontre un lien direct entre le sous-financement étatique et les
pressions en faveur d'une hausse des frais de scolarité. "Les hausses
apparaissent comme des sources alternatives et partielles de financement pour
pallier les compressions soutenues dans le financement public. Elles ne
permettent pas de régler le sous-financement chronique des établissements,
mais elles entraînent par contre de nombreux impacts sociaux négatifs",
explique Philippe Hurteau, chercheur à L'IRIS.
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Les principales conclusions de l'étude sont les suivantes :
- L'instauration de la gratuité scolaire coûterait 550M$ au
gouvernement du Québec
- Cette politique est plus socialement viable que les hausses de
frais de scolarité et elle est réaliste au plan budgétaire.
- La gratuité scolaire est un catalyseur dans la participation et la
persistance aux études postsecondaires.
- Les hausses de frais de scolarité ne sont pas une solution au
sous-financement des universités. Elles ne font que transférer une
infime partie des coûts sur les individus sans remettre en
question le déclin systématique du financement gouvernemental en
éducation.
- La tarification de l'éducation et l'endettement pèsent sur
l'accessibilité aux études et les conditions de vie des étudiants
et diplômés.
- Les hausses de frais de scolarité exacerbent ces problèmes.
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"L'instauration de la gratuité scolaire est le premier pas vers une
politique réellement progressiste en éducation; politique qui devra être
assortie d'une révision à la hausse du financement public. L'autre alternative
est un glissement pervers vers les dérapages du modèle britannique où, comme
le démontre l'étude, les hausses de frais et l'endettement ont entraîné des
coûts sociaux majeurs", explique Eric Martin, consultant en analyse politique
pour L'IRIS.
L'étude est disponible sur le web en format pdf :
http://www.iris-recherche.qc.ca/docs/frais_scolarite.pdf Cette étude a été réalisée à la demande de l'Association pour une
solidarité syndicale étudiante (ASSE), un syndicat étudiant regroupant 42 000
étudiants et étudiantes de niveau collégial et universitaire.
L'IRIS, un institut de recherche sans but lucratif, indépendant et
progressiste, a été fondé à l'automne 2000. L'institut produit des recherches,
des brochures et des dépliants sur les grands enjeux socio-économiques de
l'heure (fiscalité, pauvreté, mondialisation, privatisations, etc.) afin
d'offrir un contre-discours à la perspective néolibérale. De plus, les
chercheurs offrent leurs services aux groupes communautaires, groupes
écologistes et syndicats pour des projets de recherche spécifiques ou pour la
rédaction de mémoires.
Renseignements: Charlotte Dussault, attachée de presse, (514) 585-3879