Je tente de nous raisonner. On banalise l'importance de rêgler certains gros dossiers, et il se trouve que l'un d'eux soit celui de notre propre survie, pas seuelement du parti, mais aussi celui de notre cause. Je peux sembler cinglant par moments, mais je juge nécessaire que nous arrêtions de nous bander les yeux sur des enjeux vitaux, qui sont constamment évacués pour cause de divergence d'opinion.
Le PQ se targue d'être un parti démocratique. Je ne fais qie mon devoir de membre actif de mon parti en tentant de propulser des idées dans cette entité démocratique, et ne vois aucun mal à le faire, surtout à un moment critique de notre existence, où le PQ a un besoin criant d'idées et de stratégies fraiches.
Je suis en politique pour véhiculer des idées; pas pour suivre le berger propriétaire du dessein souverainiste. Notre chef l'a d'illeurs lui même répété à maintes reprises, «Nous ferons la souveraineté ensemble, et je suis pas le messie propriétaire d'une idée.» Si notre situation est en péril, il en va de notre devoir de revoir notre cadre stratégique pour enfin mener notre objectif à terme.
Autre chose. Relire l'histoire. Faire l'économie de tout ce qu'elle a à nous enseigner serait consentir à la revivre. Rappellez-vous 1985, puis 1987. Lisez les analystes politiques. Le constat est souvent le même, le PQ doit revoir sa stratégie. Et je n'ai pas demandé la démission du chef; seulement je remets en question des stratégies qui ont démontré leur limites.
Et je préfère cette approche à celle, s'il en est une, de certains autres militants dont la foi dans un référendum magique m'inquiète.
P.S.: Un forum sert au débat d'idées. Nous devrions actuellement être en train de chercher des solutions. J'en ai assez de ceux qui croient sans rire que la joute politique se fait sans échanges d'idées, et sans heurt. Et en qualifiant chaque rabrouage comme une attaque personnelle. Ces amateurs n'ont-ils jamais échangé sur d'autres tribunes, mis à l'épreuve du feu?